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    Intégrer l’IA dans vos équipes : ce qu’on apprend vraiment en le faisant
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    Intégrer l’IA dans vos équipes : ce qu’on apprend vraiment en le faisant

    Intégrer l’IA dans une entreprise ne se résume pas à un outil ou un POC : c’est une transformation culturelle et structurée qui renforce la vitesse, la qualité et l’engagement des équipes.

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    Intégrer l’IA dans vos équipes : ce qu’on apprend vraiment en le faisant

    Comment une culture d’innovation concrète, outillée et progressive peut rendre votre entreprise bien plus compétitive

    Quand on parle d’IA dans les entreprises, il y a souvent un décalage. D’un côté, l’excitation — ou la pression — des dirigeants. De l’autre, la méfiance ou le scepticisme d’une partie des équipes. Et c’est normal.

    Chez Tech2Heal, et maintenant dans mon activité de conseil, je vois cette tension tous les jours. L’IA intrigue, mais elle déstabilise aussi. Pourtant, ceux qui osent vraiment l’intégrer dans leur manière de travailler (au-delà d’un POC isolé) gagnent en vélocité, en qualité, et en engagement. À condition d’y aller de manière structurée et pragmatique.

    Pourquoi c’est important maintenant

    L’IA ne remplace pas les équipes. Mais elle redéfinit les rôles.

    Chez nous, une spécification produit ne met plus trois jours à être rédigée puis raffinée au fil d’allers-retours interminables. Elle est amorcée en 30 minutes avec GPT-4o, enrichie et relue par un PM, puis directement utilisée dans un outil comme Stitch ou Locofy pour générer un prototype visuel. Le design prend forme presque instantanément. Et oui, on génère du HTML ou du Figma utilisable.

    Ce n’est pas de la magie. Ce sont de nouveaux réflexes. Et ça change la donne.

    Si vous vous demandez si votre entreprise est prête pour cette transformation, lisez Votre entreprise est-elle prête pour l'IA ? pour évaluer votre maturité actuelle.

    1. Former sans pression, mais former quand même

    Beaucoup d’équipes attendent “la bonne IA”, “l’outil parfait”, ou que tout soit validé par la DSI avant de tester. Résultat : on stagne. L’astuce ? Former progressivement.

    Chez Tech2Heal, on a commencé par des sessions courtes (30 minutes) pour montrer comment les développeurs pouvaient utiliser Cursor ou GitHub Copilot pour accélérer leurs tâches. Pas pour les remplacer, mais pour les aider à sortir du “from scratch” en permanence.

    Côté design, même chose : utiliser Stitch ou Galileo pour transformer une spec texte en wireframe cliquable, c’est un choc la première fois. Mais une fois que les équipes voient le gain de temps, le scepticisme se transforme en curiosité.

    2. Créer une veille active et partagée

    L’innovation ne peut pas rester cantonnée à la direction ou à un “comité innovation”. On a mis en place une boucle de veille collaborative avec les rôles suivants :

    • Une personne référente IA par équipe (produit, dev, data, design)
    • Une revue mensuelle des meilleurs outils testés
    • Une base de connaissances commune (type Notion) où chacun peut documenter un essai

    Cela crée une dynamique naturelle. Les outils évoluent vite. Mais si vous structurez la veille, votre entreprise suit le rythme sans dépendre d’un gourou ou d’un consultant externe.

    3. Ouvrir la création de prototypes aux non-développeurs

    C’est une bascule énorme : aujourd’hui, avec des outils comme Lovable, une personne non tech peut produire un composant UI fonctionnel, que les développeurs peuvent ensuite intégrer.

    Je ne dis pas que le code généré est parfait. Mais il fait gagner du temps. Et surtout, il crée un pont entre les équipes. Un PM qui peut livrer une première maquette HTML est plus impliqué, plus crédible, et améliore la communication avec les devs.

    Dans un projet client, nous avons divisé par deux le cycle de production front-end pour une nouvelle fonctionnalité en adoptant ce principe.

    4. Accepter que l’IA n’est pas “parfaite” — mais qu’elle vaut le coup quand même

    Une objection fréquente : “L’IA se trompe parfois.” Oui. Mais ce n’est pas un bug. C’est le deal.

    À chaque fois que vous utilisez un assistant IA, vous gagnez du temps si vous savez relire, corriger, affiner. Ça demande une montée en compétences — pas seulement techniques, mais aussi en esprit critique.

    Notre approche : on intègre l’IA comme un junior brillant, mais inconstant. Elle fait une première passe. Vous révisez. Et petit à petit, vos équipes apprennent à écrire des prompts efficaces, à récupérer les bonnes briques de code, ou à générer des feedbacks de tests automatisés.

    5. Le rôle des devs change. Il faut les y préparer.

    Dans beaucoup d’équipes, les développeurs sont encore vus comme ceux qui “produisent du code”. Mais ce rôle est en train d’évoluer profondément : aujourd’hui, ils deviennent de plus en plus des assembleurs, des superviseurs, des connecteurs. Leur valeur ne réside plus uniquement dans leur capacité à tout écrire from scratch, mais dans leur capacité à comprendre, orchestrer et intégrer des outils — souvent générés ou accélérés par de l’IA.

    Concrètement, un développeur qui sait utiliser intelligemment un assistant IA (type Cursor, Cline ou autre), qui sait récupérer et adapter du code généré, ou qui peut superviser une interface produite par un outil comme Lovable, peut aller 2 à 3 fois plus vite sur certaines tâches. Et ce n’est pas de la théorie : c’est ce qu’on constate déjà dans nos propres process, chez Tech2Heal comme dans les missions de conseil.

    Évidemment, cela suppose une transition culturelle. Certains développeurs — souvent les plus expérimentés — peuvent avoir une forme de résistance ou de scepticisme : “ce code généré est sale”, “c’est pas maintenable”, “ça ne passera jamais en prod”. Et ils ont parfois raison. Mais il faut repositionner le sujet : ce n’est pas une fin en soi, c’est un point de départ.

    Le vrai enjeu, c’est de leur donner le cadre, les outils et surtout la permission de travailler différemment. De se dire : mon boulot n’est pas de tout faire moi-même, mais de faire en sorte que ça fonctionne, que ça tienne, et que ça avance vite. Il ne s’agit pas de “remplacer” les devs — au contraire, l’IA les rend plus critiques que jamais, à condition qu’ils sortent du réflexe de tout maîtriser à la main.

    Chez nous, on a commencé à organiser des sessions internes sur ces sujets : comment utiliser efficacement un assistant IA ? Comment reviewer du code généré ? Où tracer la limite entre automatisation et dette technique ? Ce genre d’échange change les postures. Et ça fait gagner du temps, sans perdre en qualité.

    Ce que je referais différemment

    Au début, on pensait que le frein principal serait technologique. En réalité, il est culturel.

    On aurait dû travailler plus tôt sur l’acceptation du changement. Mieux expliquer les gains. Montrer des petits wins concrets. Et surtout, valoriser les pionniers internes.

    Un développeur qui teste Lovable ou Cursor sur son temps perso mérite un espace pour partager. Ce sont eux, les premiers moteurs du changement. Pas les slides.

    En conclusion

    L’intégration de l’IA dans une entreprise ne se décrète pas. Elle se construit. Et ça commence souvent par des gestes simples : former, tester, partager.

    Mais si vous le faites bien, vous devenez plus rapide, plus créatif, plus attractif. Et vous préparez vos équipes à ce que sera le travail demain.

    Si vous travaillez à structurer une stratégie IA concrète dans votre entreprise, ou que vous vous demandez par où commencer, n’hésitez pas à me contacter. J’adore challenger des cas d’usage réels, et je serai ravi d’échanger.

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    Joffrey Gonin

    Tech Leader & Entrepreneur | Co-founder @ Tech2heal (AlakinHealth)

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